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Assassinat d’Alexandre Junca : cinq personnes en garde à vue à Pau

Posted in Alexandre, Information, Infos Pau by Le Râleur
Avr 03 2013
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alexandre_junca_004pCinq personnes sont en garde à vue ce mercredi dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’Alexandre Junca (14 ans), en juin 2011.

L’information a été confirmée par le vice procureur Sébastien Ellul, qui reste cependant très discret sur les investigations en cours.

Des gardes à vue qui pourraient durer jusqu’à 96 heures, l’information judiciaire ayant évolué ces derniers jours. Au chef d’ « assassinat de mineur de moins de 15 ans précédé ou accompagné d’actes de torture et de barbarie », a désormais été ajoutée la qualification« d’enlèvement de mineur de 15 ans en bande organisée ». 

Plusieurs policiers ont été mobilisés ce matin pour procéder aux interpellations. “Les enquêteurs de la police judiciaire travaillaient sur cette piste depuis plusieurs mois : à ce stade de l’enquête, le placement en garde à vue de ces personnes s’avérait nécessaire pour faire progresser l’enquête”, apprend-on de source judiciaire.

D’autres personnes sont également entendues, dans le cadre d’auditions libres.

Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans le cadre d’une piste sur laquelle les enquêteurs de la police judiciaire travaillent depuis plusieurs mois. « A ce stade d’avancement de l’enquête sur cette piste, il était nécessaire d’entendre ces cinq personnes sous le régime de la garde à vue », précise le vice-procureur Sébastien Ellul, qui se refuse pour l’instant à davantage de commentaires.

Ces cinq personnes, qui seraient issues du milieu des marginaux (information qui n’a pas été confirmée), sont toutes majeures.

Les cinq gardes à vue sont en cours ce mercredi dans plusieurs commissariats du sud ouest : deux à Pau, une à Tarbes, une à Lourdes et enfin la dernière à Bayonne. De plus, d’autres personnes sont entendues dans le cadre d’auditions libres, notamment dans l’Allier.

“Le parquet ne communiquera pas avant la fin des garde à vue”, a annoncé Sébastien Ellul. Celles-ci peuvent donc être prolongées jusqu’à dimanche matin.

“C’est un moment important de l’enquête, mais il faut rester très prudent jusqu’à l’issue des garde à vue”, insiste une source proche de l’enquête. Ces 96 heures vont permettre soit d’aboutir à l’identification du ou des coupables, soit à “fermer une porte”. Au cours de ces interrogatoires, les policiers de la PJ vont confronter les propos de tous les protagonistes.

EDIT :

=>> Mickaël Baehrel, 27 ans : il a avoué le meurtre d’Alexandre

Mickaël Baehrel a avoué aux enquêteurs que le soir de la mort d’Alexandre, il avait « la rage ». Il aurait tué l’adolescent à coups de marteau.

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Les obsèques du jeune Alexandre Junca ont eu lieu ce lundi

Posted in Alexandre, Information, Infos Pau by Le Râleur
Juil 02 2012
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Les obsèques d’Alexandre Junca, assassiné voilà plus d’un an à Pau, se sont déroulées dans la dignité et la discrétion, ce lundi après-midi en l’église Saint-Pierre de Pau, pleine pour l’occasion.

« Comment pourrions-nous avoir l’esprit et le coeur apaisé », s’est interrogé l’abbé Crouzat qui a assuré l’office devant environ 300 personnes, dont la famille de l’adolescent, mais aussi des voisins, collègues, et collégiens camarades de collège de l’adolescent.

Dans l’avis d’obsèques paru aujourd’hui dans la presse locale, la famille souhaitait qu’aux fleurs et aux plaques soient substitués des dons à des associations pour l’enfance.

L’inhumation s’est ensuite déroulée dans la stricte intimité familiale, comme les parents d’Alexandre le demandaient à la fin du recueil de chants, remerciant aussi « toutes les personnes qui, tout au long de cette année, leur ont témoigné sympathie, amitié et affection ».

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Alexandre : 1 an déjà et toujours rien

Posted in Alexandre, Incivilités, Information, Infos Pau by Le Râleur
Juin 04 2012
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Il est 22 h 51, ce 4 juin 2011. Alexandre Junca, un collégien sans histoires, est filmé par une caméra d’une banque de la rue Carnot, en centre-ville de Pau. L’adolescent de 13 ans est sur son vélo ; il rentre d’une soirée passée avec des copains dans le quartier Saragosse. Il pédale en direction de l’appartement de son père, situé à 300 mètres de là, dans le quartier des Halles. Rien de bizarre n’apparaît sur l’image. C’est pourtant la dernière trace de vie que l’on a de lui.

Le lendemain, sa disparition est signalée. Sa bicyclette est retrouvée attachée à un poteau de la rue Galos, à 50 mètres du domicile paternel. Trois semaines plus tard, une cuisse est découverte par un SDF sur les berges du gave de Pau. Le membre a été découpé post mortem.

Acharnement

En octobre, des fouilles sont réalisées sous une digue provisoire construite près de là, sur le canal Marsan : la quasi-intégralité de la dépouille du collégien, démembrée, gît sous les gravats. Qui a pu commettre une telle atrocité ? Un an après la disparition du collégien, on l’ignore encore. Mais on sait désormais que le jeune garçon a été sauvagement tué. Son ou ses meurtriers se sont acharnés sur lui, comme l’a révélé l’autopsie du crâne : il présente de graves blessures causées par des coups portés avec des objets contondants et à main nue, avant la mort. « Nous sommes face à un crime d’une violence atypique », déclare avec pudeur le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, cette affaire ayant suscité une vive émotion dans la ville.

À ce jour, les enquêteurs n’ont ni mobile, ni scène de crime. Huit agents de la police judiciaire, de l’Office central de la répression des violences faites aux personnes et un psychologue profiler planchent toujours exclusivement sur ce dossier. « On gratte, on gratte, mais rien ne sort. Nous avons des éléments : le problème, c’est qu’ils ne « parlent » pas », se désole une source proche du dossier. « Sur le plan criminel, c’est l’une des enquêtes les plus complexes qui puissent se concevoir », fait observer le procureur Muller.

Éléments muets

Car si la découverte du corps a permis d’avancer sur les circonstances du décès, son séjour dans l’eau et sa découpe n’ont pas permis aux quatre laboratoires scientifiques saisis par la justice de trouver d’indice certain supplémentaire. Reste que le lieu où fut découverte la dépouille, sous une digue construite entre le 15 et le 17 juin, intrigue les enquêteurs et les fait pencher pour une piste locale, un Palois ou un connaisseur de la ville, plutôt que pour une personne de passage.

Un ou des individus que les centaines de vérifications auprès des déséquilibrés, des délinquants sexuels de la région ou dans l’environnement d’Alexandre n’ont pas permis d’identifier. En un an, 1300 auditions, 400 perquisitions et des recherches sur des centaines de milliers de données téléphoniques ont été effectuées et consignées dans le dossier qui fait déjà 13 tomes. Mais personne ne semble avoir vu ou entendu quoi que ce soit. Pas même dans la petite rue Galos, où il y avait pourtant du monde le soir du 4 juin. Y compris des policiers et des pompiers qui sont intervenus, peu après 23 heures, pour secourir un clochard ivre, effondré dans le caniveau. « On en vient à douter que l’enlèvement ait eu lieu à cet endroit », confie une source judiciaire.

« Au bout d’un an, nous sommes face au néant et à l’horreur. Et nous en sommes à espérer un coup de pouce du destin », explique Me Emmanuelle Leverbe, l’avocate de Philippe Junca. Bien sûr, il souhaite que l’on retrouve au plus vite le meurtrier de son fils. Mais surtout, il veut une réponse à cette question qui le hante : « Pourquoi ? »

Source : Sud Ouest

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Alexandre : C’est bien son corps

Posted in Alexandre, Incivilités, Information, Infos Pau by Le Râleur
Oct 21 2011
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15h30 : Le procureur de Pau a confirmé que les ossements retrouvés étaient bien ceux d’Alexandre Junca.

Le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, a confirmé lors d’une conférence de presse organisé ce vendredi après-midi à Pau que les ossements retrouvés près du gave de Pau et rassemblés depuis deux jours sont bien ceux du jeune Alexandre Junca disparu le 5 juin 2011 à Pau.

La quasi-totalité du corps a été mise au jour.

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Alexandre : de nouveaux éléments retrouvés au bord du gave

Posted in Alexandre, Infos Pau by Le Râleur
Oct 21 2011
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Les recherches dans le cadre de l’enquête sur le meurtre d’Alexandre Junca ont repris ce matin dans les gravats de la digue près de la rue Amédée Roussille à Pau.

Seule certitude : de nouveaux éléments ont été retrouvés.

Hier, des restes humains ont été découverts à cet endroit. Des os et de la chair « présentent des similitudes avec ceux retrouvés le 26 juin » un peu plus en aval. Il s’agissait alors de la cuisse d’Alexandre Junca, disparu à Pau le 4 juin. Des analyses génétiques sont en cours pour identifier ces fragments et dire s’il s’agit ou non du corps de l’adolescent.

Une quinzaine de personnes ont travaillé sur place jusqu’à 13 heures : des enquêteurs de la police judiciaire de Pau, de l’identité judiciaire de Bayonne, ainsi que du groupe national d’investigation cynophile de la gendarmerie (GNIC).

Deux experts de Bordeaux, un médecin légiste et un médecin anthropo-archéologue sont arrivés sur place à 16h30 pour l’analyse des fragments osseux retrouvés ce matin.

Le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller doit communiquer en fin de journée.

Source La République des Pyrénées.

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Alexandre, ne pas oublier

Posted in Alexandre, Information, Infos Pau by Le Râleur
Sep 05 2011
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Dimanche 4 septembre 2011, TF1 présentait un « reportage » sur la disparition d’Alexandre.

(Désolé pour la pub juste avant….)

 

 

 

 

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Alexandre : un anniversaire dans les larmes et l’émotion

Posted in Alexandre, Information by Le Râleur
Août 04 2011
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Alexandre Junca

Il aurait eu 14 ans aujourd’hui…

Ils sont arrivés alors que la nuit n’était pas encore tombée. Des gamins accompagnés de leurs parents, des adolescentes en groupe, des hommes, des femmes, des personnes âgées. Certains ont déposé un bouquet de fleurs, d’autres une simple rose blanche en tissu devant le grillage tapissé de peluches, de dessins, de figurines d’ange en plâtre.

Au fil des minutes, et tandis que l’obscurité enveloppait la ville, ils ont allumé les premières bougies devant le véritable mausolée, érigé rue Galos, tout autour du panneau où le vélo du jeune Alexandre Junca a été retrouvé 24 heures après sa disparition, le samedi 4 juin dernier. La rue a été fermée à la circulation.

Jeunes gens et jeunes filles, arborant un tee-shirt à l’effigie d’Alexandre, se sont affairés sur ce petit périmètre dédié à l’adolescent: « Nous nous sommes rencontrés lorsque nous avons mis en place le mémorial. Nous partageons le même but : soutenir la famille. Et tant que l’on ne retrouvera pas le coupable et le corps d’Alexandre, on ne lâchera pas », assure Kévin Duarte qui a créé une page sur le réseau social Facebook.

Le recueillement en famille

Quand la famille du collégien arrive peu avant 22 heures, près de 250 personnes sont déjà rassemblées. Valérie Lance dépose un bouquet de roses blanches devant la photo de son fils. Elle s’emporte contre les cameramen des chaînes de télévision nationales qui franchissent les barrières du mémorial pour mieux filmer cette famille douloureusement éprouvée : « Vous pouvez passer derrière qu’on puisse se retrouver en famille », s’énerve la maman d’Alexandre avant de se recueillir longuement devant la photo de son petit garçon.

Les larmes coulent. L’émotion saisit la foule. Le silence est absolu. La grand-mère d’Alexandre envoie un baiser à l’adresse de son petit-fils.

Martine Lignières- Cassou, députée maire de Pau arrive alors que Valérie et Daniel Lance ainsi que Philippe Junca, le père d’Alexandre viennent de partir.

Une lettre pour Alexandre

Dans la foule, une femme aux cheveux grisonnants laisse couler de vraies larmes. C’est Michèle, une retraitée de 68 ans. Jusqu’en 2008, elle habitait l’immeuble 6 place Samuel de Lestapies où est domicilié Philippe Junca : « J’ai connu Alexandre et sa soeur quand ils étaient petits et qu’ils venaient chez leur père le week-end et pendant les vacances. Je les croisais dans l’escalier. C’était un petit garçon adorable, radieux poli, plein de joie. »

Michèle a écrit une lettre à Alexandre sur la page d’un cahier d’écolier : « Je pense chaque jour à toi. Il faut qu’il te rende à ta famille et que tu reposes en paix dans une sépulture digne de ce nom », termine-t-elle. Quelques jours avant le drame, Michèle et Alexandre s’étaient croisés dans le bus : « Il m’a souri. J’ai toujours son regard bleu et son sourire devant les yeux », murmure-t-elle.

Source : La république des Pyrénées

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Alexandre : l’impossible deuil

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Juil 18 2011
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Elle touche nerveusement le pendentif qu’elle porte autour du cou. Sur le bijou, une phrase est gravée : « On t’aime maman. » Des mots tendres qui, aujourd’hui, résonnent douloureusement. Les souvenirs, reliques d’un bonheur disparu, sont tout ce qui reste à Valérie ; elle s’y raccroche pour ne pas sombrer. Elle repense à la dernière Fête des mères et au séjour en thalasso qu’Alexandre lui a offert avec ses économies. Ou bien elle laisse errer son regard sur les photos qui encombrent le bureau : les enfants qui soufflent leurs bougies d’anniversaire, les fêtes de Noël, les visages bronzés des vacances… Se tourner vers le passé et les jours heureux pour occulter, même quelques secondes, l’intolérable présent. Mais oublier est impossible. L’illusion se noie dans les larmes de Valérie. Alexandre n’est plus là. « Alex », son fils, né de sa première union avec Philippe Junca. Ensemble, Valérie et Philippe ont déjà une fille, Virginie, âgée aujourd’hui de 17 ans. Le couple se sépare en 1999, deux ans après la naissance d’Alexandre. Après la rupture, Valérie rencontre Daniel Lance. De leur amour naît Maéva. Beau-père aimant, Daniel ne fait aucune différence entre Maéva, 10 ans, la chair de sa chair, et les enfants de Valérie. La famille vit heureuse dans un grand pavillon du quartier résidentiel de l’hippodrome, à Pau. Jusqu’à la disparition d’Alexandre, le 4 juin.

Pendant près d’un mois, l’existence de Valérie reste suspendue à un signe de vie de son garçon. Elle guette la moindre sonnerie de téléphone, perd le sommeil, figée dans une insupportable attente. Le 30 juin, le procureur de la République la convoque dans son bureau. Il sait qu’il va lui infliger une peine à perpétuité : le fémur retrouvé dans le gave de Pau est bien celui d’Alexandre. Submergée par le chagrin, à bout de forces après des nuits de veille, Valérie explose : « Au nom de quoi peut-on s’en prendre à un enfant qui ne mesure même pas 1,60 mètre ? Ce n’est pas mon fils que l’on a retrouvé, seulement la preuve que je ne le reverrai jamais vivant. Aujourd’hui, j’attends que l’on retrouve son corps pour lui offrir une cérémonie décente. » Le visage blême, les joues creusées, elle tient grâce aux anxiolytiques prescrits par la psychologue. Les proches et les amis lui rendent visite chaque jour et témoignent leur soutien. Ils apportent des gâteaux, s’assoient dans le salon avec Daniel et Valérie. Certains viennent aussi avec des coupures de presse qui relatent « l’affaire Alexandre Junca ». Aucune douceur, aucun réconfort ne peut apaiser la souffrance.
Rien ne peut ramener Alexandre, l’enfant chéri de Valérie, à la vie. « Il était si doux et généreux, souffle-t-elle. Son bonheur passait par celui des autres. Et ses sœurs étaient sacrées. » Le jeudi 2 juin, deux jours avant la disparition de l’adolescent, la famille fête la communion de Maéva. Tout l’après-midi, Alexandre s’occupe des enfants, joue avec eux. Le lendemain, sans même qu’il soit besoin de le lui demander, il aide au rangement de la maison. « Ensuite, comme chaque vendredi, on a fait les fous sur les balançoires dans le jardin », se souvient Valérie. L’heure de la séparation approche. Alexandre passe un week-end sur deux chez son père. « Il est parti en me disant : “Bon week-end maman ! A dimanche.”»

Il aurait eu 14 ans le 4 août, deux mois jour pour jour après sa disparition. Alexandre était un ado plutôt bien dans sa peau. Sa passion, c’était le skate. Son équipe de foot préférée, l’OM. Avec ses grands yeux bleus, sa bouille pleine de taches de rousseur et sa mèche à la Justin Bieber, la nouvelle idole des jeunes, il était très apprécié. Après s’être un peu laissé aller l’an passé, il avait demandé à redoubler sa cinquième. Une initiative couronnée de succès. Excellent en français et en anglais, il avait fini l’année avec une moyenne générale de 15 sur 20. Au vu de ses résultats, le proviseur du collège Clermont, où il était scolarisé, avait proposé à Valérie de faire intégrer à Alexandre une classe de quatrième européenne. Encore mieux que des félicitations sur un bulletin. Du coup, le garçon, qui souhaitait devenir pilote d’hélicoptère, voyait son rêve se rapprocher à tire-d’aile.

L’horreur dépasse l’entendement

En attendant de survoler les cimes, il se démenait sur les terrains de handball. Il avait lâché le foot au profit de ce sport plus collectif. « Alex n’aimait pas être seul. Il aimait rire et échanger. Il avait choisi le hand pour être avec ses amis », raconte Valérie. Et puis, il passait aussi des heures au skatepark de Pau. Sur la minirampe, l’intrépide s’essayait aux figures empruntées à son idole Tony Hawk, le champion inégalable de la planche à roulettes. Alex s’y rendait toujours avec son VTT orange. « Même les matins d’école où il pleuvait, il ne voulait pas qu’on le dépose en voiture, il préférait y aller à bicyclette. C’était presque obsessionnel », se souvient Daniel, son beau-père. C’est à vélo qu’il s’est rendu chez son père, le vendredi 4 juin. Ce soir-là, il passe un petit moment avec des amis, dans le centre-ville de Pau, entre la rue Carnot et l’école Jean–Sarrailh.
L’ambiance est paisible. Alexandre a la permission de 23 heures et son père habite seulement à quelques minutes. L’heure approche, il prend congé de ses copains. A 22 h 51, la caméra de l’agence de la poste le filme sur son vélo. Il roule sur le trottoir, personne ne le suit. Le quartier est calme. Alexandre attache sa bicyclette, place Samuel -de-Lestapis. Il est à 200 mètres de chez son père. C’est là que l’on perd sa trace. L’alerte est donnée. Le lendemain, en fin d’après-midi, le VTT orange est retrouvé, attaché à un poteau au 14 rue Galos… Qui l’a déplacé ? Le soir où Alexandre a disparu, une patrouille de la sécurité publique est justement intervenue dans cette rue, à cause d’un ivrogne allongé sur le bitume. Il était exactement 22 heures. Ni le témoin qui a appelé le 17 pour signaler l’homme alcoolisé, ni le voisin qui fermait ses volets à ce moment-là n’ont remarqué quoi que ce soit d’anormal.
Toute la ville se mobilise alors pour retrouver Alexandre. Une cinquantaine de policiers sont sur le terrain, aidés de la gendarmerie. Chaque jour, une dizaine de personnes sont interrogées. Les Palois aussi font front. Ils organisent des marches. Mais la paranoïa gagne la ville, encore traumatisée par l’affaire ­Romain Dupuy. En décembre 2004, ce jeune malade mental avait décapité deux infirmières de l’hôpital psychiatrique où il était interné. Le numéro vert mis en place dans le cadre de l’enquête ne cesse de sonner. Ceux qui appellent font part de leurs doutes et de leurs suspicions, mais aucun témoin ­direct ne se manifeste. Parallèlement, le secteur est passé au peigne fin. Le 30 juin, tout espoir disparaît brutalement.
Au bord du gave, près du pont du 14-Juillet, un SDF, qui habite une ­cabane sur les berges, aperçoit un os dans une cavité où l’eau se fait rare. L’ADN confirme ce que tout le monde craint : il s’agit du fémur d’Alexandre. Pour retrouver le reste du corps, la PJ et les gendarmes sont épaulés par les hommes-grenouilles de la brigade nautique d’Hendaye. Ilots et berges sont méticuleusement fouillés. Des spécialistes des fluctuations de la rivière sont appelés en renfort. Les recherches se révèlent compliquées : « Le gave a pu monter et descendre entre-temps, souligne un enquêteur. Il faut compter aussi sur les problèmes de courants et contre-courants. » Des policiers écourtent délibérément leurs vacances. Ils veulent aider. Ils veulent comprendre.

Mais l’horreur dépasse l’entendement. Reste la solidarité. Le 14 rue Galos, l’endroit où a été retrouvé le vélo d’Alexandre, s’est transformé en mausolée. Un lieu de pèlerinage où se recueillent les Palois. Des dizaines de bouquets de roses blanches, des photos, des bougies et des peluches jonchent le sol. Sur une carte, ces mots : « Mon petit ange, tu es devenu un saint maintenant. » Valérie, elle, se rend chaque jour sur ce lieu de mémoire : « J’embrasse sa photo, allume une bougie, susurre quelques mots à mon fils.
Mais parfois, c’est insoutenable. Les gens essaient de partager notre douleur et nous y sommes sensibles. Seulement, ils veulent nous parler, nous toucher, comme si nous étions des héros. L’autre jour, c’est devenu tellement pénible que j’ai fini par fuir. » La colère et la haine ont pris le pas sur le chagrin. Valérie ne veut plus qu’une chose : que le meurtrier de son fils soit rapidement retrouvé. La police poursuit son enquête sans relâche, inspecte quotidiennement le gave. Mais treize jours après la macabre découverte du fémur d’Alexandre, aucune autre piste ne sourd de la rivière.Point final

Source et Photo : Paris Match

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Pour ne pas oublier Alexandre

Posted in Alexandre, Information, Infos Pau by Le Râleur
Juil 05 2011
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C’est devenu un lieu de recueillement, souvent très silencieux. A proximité des Halles, la rue Galos, petit axe du centre-ville palois, a vu s’ériger un véritable mausolée quelques heures après la révélation de l’assassinat d’Alexandre Junca. Aujourd’hui, pile un mois après la disparition de l’adolescent, ces quelques mètres de bitume sont « sanctuarisés ».

Ils accueillent quotidiennement des dizaines de témoignages, souvent anonymes, parfois écrits. Un bouquet de fleurs, quelques bougies et plusieurs blocs-notes déjà noircis disent tous la même chose. Ils racontent l’incompréhension, la douleur face à l’implacable réalité des faits.

Et demain ? « On va rester là, pour que personne n’oublie Alexandre », assure Shirley, membre d’un petit groupe qui vient de se constituer, sans lien direct avec la famille Junca.

« Tous les jours, le soir aussi, on entretient les fleurs, on récupère les messages pour la famille Junca et il y en a des dizaines ! » poursuit la jeune fille qui, preuves à l’appui, a déjà recueilli 6 000 signatures sur papier à Pau et dans l’agglomération. « Plus 400 autres grâce à une pétition sur Facebook », ajoute-t-elle.

Pour que « quelque chose reste après ce drame »

Outre l’évidente et farouche volonté d’entretenir la mémoire d’Alexandre, tous ces actes spontanés poursuivent plusieurs buts. « Nous voulons qu’il reste quelque chose après ce drame horrible. Une rue, un monument ou une plaque qui porterait le nom d’Alexandre, pour ne pas oublier », expliquent les petites mains de la rue Galos. Un concert-hommage est en préparation, pour juillet, au parc Beaumont.

Du côté de la mairie, on indique qu’une minute de silence devait être observée, hier soir, avant le conseil municipal.

La démarche de Valérie Doublet, venue elle aussi se recueillir, est différente. Mère de deux fillettes de 5 et 8 ans, cette assistante maternelle qui réside dans le quartier Saint-Joseph porte, elle, une pétition nommée « Plus jamais ça ! »

Forte hier après-midi de 360 signatures, engrangées après ses heures de travail dans les lieux publics, commerces, entreprises, elle demande « des moyens supplémentaires en hommes pour la police paloise ».

« Il y a eu l’affaire Dupuy et on nous avait promis que cela n’arriverait plus », remarque-t-elle en haussant le ton. Elle pointe l’effectif, insuffisant à ses yeux, au sein du commissariat et espère faire entendre la voix des signataires dans le bureau du préfet

Appel à témoins: la mobilisation continue

C’est désormais l’appel à témoins avec le numéro vert (0 800 003 845) qui s’affiche dans la ville de Pau. La mairie et le communauté d’agglomération relaient ainsi cette information depuis hier sur les panneaux Decaux et les abribus, et bientôt sur les flancs de bus d’Idélis. «Notre objectif est de participer à la connaissance par le grand public de ce numéro vert, pour aider à la recherche du corps d’Alexandre et à faire avancer l’enquête», explique Martine Lignières-Cassou, députée-maire de Pau. «Cette action s’inscrit dans la continuité de l’opération d’affichage que nous avions menée après la disparition d’Alexandre. Nous faisons cela en lien avec sa famille et avec la police chargée de l’enquête, en restant à notre juste place».

Les affiches sont payées par la ville de Pau, les fournisseurs ayant fait un effort pour en réduire le coût. L’agence Manta-Spirit offre pour sa part l’espace publicitaire sur les flancs de bus. Par ailleurs la mairie, comme la communauté d’agglomération, diffusent l’appel à témoins sur tous leurs réseaux : sites internet, journaux électroniques, lieux d’accueil au public…

La collectivité travaille également en partenariat avec le centre Leclerc Univerdis, toujours très impliqué aux côtés des parents d’Alexandre: la ville a ainsi imprimé 3000 affichettes que l’hypermarché distribue le plus largement possible.

Source : La république des Pyrénées

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Disparition d’Alexandre: les Palois entre larmes et colère

Posted in Alexandre, Information, Infos Pau by Le Râleur
Juil 02 2011
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Hier, la ville entière a partagé la douleur de la famille d’Alexandre. Avec la colère, mais aussi l’inquiétude à fleur de peau.

Un défilé sans fin. Dès six heures hier matin, et toute la journée, les Palois sont venus se recueillir rue Galos. Là où le jeune Alexandre avait déposé son vélo le 4 juin au soir. Jeudi soir déjà, quelques fleurs avaient été accrochées au poteau. Hier, ils ont été très vite rejoints par des dizaines et des dizaines d’autres bouquets, majoritairement des roses blanches.

Une montagne de fleurs pour Alexandre

Vers 10heures une riveraine accroche un drap blanc et des ballons au grillage. Les Palois commencent à défiler à un rythme constant, si bien que des barrières sont installées pour les protéger de la circulation. De même qu’un registre, pour permettre à chacun de s’exprimer. Près de 200 le feront dans la journée.

Toutes les générations défilent. De la jeune maman venant avec ses deux garçons déposer des bougies, au papi descendant de vélo un instant, en passant par cette jeune fille de 13 ou 14 ans tenant son papa par la main et qui dépose une gerbe à la mémoire d’Alexandre. La plupart ont du mal à cacher leur émotion. Beaucoup ont les larmes aux yeux et les gestes tremblants.

Cette montagne de fleurs pour Alexandre exprime l’immense émotion qui secoue la ville depuis la confirmation de la mort de l’adolescent. À la rue Galos, qu’aucun Palois ne traversera plus jamais sans une pensée pour lui. À la mairie où deux autres registres avaient été installés la veille et étaient déjà presque pleins à la mi-journée. Aux Halles, aux terrasses de café, où dans les bars, la tragédie vécue par Alexandre est de toutes les conversations.

« Je suis venue soutenir les parents d’Alexandre dans leur souffrance, explique Véronique Trégaraud, une maman venue se recueillir rue Galos. Faire cela à un enfant, c’est ignoble, c’est lamentable ». « Tout le monde est touché, on est tous parents, témoigne un peu plus loin Sylvie, vendeuse sur le carreau. Mon fils est au collège de Clermont comme Alexandre. Et sa réaction a été violente. Hier soir je faisais un transfert, je n’arrêtais pas de l’embrasser. Les gamins vont trimbaler cela toutes les vacances et ils feront la rentrée encore très marqués ». « Il n’y a pas pire, ajoute Patricia Soules, marchande de fruits et légumes. Il y a la perte d’un enfant, la façon dont cela a pu se passer, et la possibilité que l’on ne retrouve jamais le coupable ».

« Salut à toi, petit ange »

À la mairie, les messages de soutien à la famille se multiplient également. Mais certains Palois évoquent aussi « un sentiment de vengeance ». L’irruption de l’inconcevable déclenche colère et volonté de justice. Rue Galos, au centre de toutes ses manifestations de douleur et de soutien à la famille, un message est accroché au poteau. On peut y lire ces mots qui résument le sentiment général : « Salut à toi petit ange. Ne t’inquiète pas. Ceux qui t’ont fait du mal paieront cette barbarie toute leur vie ». « J’espère qu’ils vont l’attraper ce salaud » souhaite un vieil homme, la voix tremblante. Aux Halles, une commerçante exprime une opinion partagée par d’autres : « Si c’était mon enfant, j’aurais envie de me faire justice »…

Source : La république des Pyrénées

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le 13 juin 2008

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