Le Râleur !

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Les coups de gueule (mais pas tout le temps)

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Violences policières :(

Posted in Incivilités by Le Râleur
Mar 26 2011
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Après la lec­ture de nom­breux arti­cles sur ce sujet, je tiens à faire part de mon vécu main­te­nant que j’ai pu digé­rer ce qui est arrivé à un pote.

Nous étions quatre et reve­nions d’un concert dans le 7e arron­dis­se­ment de Lyon. Un de nous quatre, appe­lons-le S., est un anti-pub avéré ; nous sommes d’accord avec ce qu’il pense mais pas­sons rare­ment à l’acte. Ce soir là, S. avait une bombe de pein­ture dans son sac, nous avons donc décidé de nous faire un pan­neau publi­ci­taire.

En pleine reven­di­ca­tion anti-pub, une pre­mière voi­ture de la police natio­nale arrive. Nous avons tout de suite com­pris que l’on allait se faire embar­quer. Très bien, c’est la loi, on est quatre, on reven­di­que quel­que chose en en dégra­dant une autre. Jusque là rien de sur­pre­nant, c’est la suite…

Nous pen­sions nous faire embar­quer tous les quatre, mais c’est seu­le­ment moi et S. qui avons été contrôlé par les deux pre­miers flics arri­vés sur les lieux. Nous tour­nions la chose à la rigo­lade avec nos deux potes qui ne se fai­sait pas contrô­ler, et les flics riaient avec nous, à coup de : « On revient dans 5 minu­tes, on en a pour 1 heure » ou « Laissez moi finir au moins et après je viens avec vous ».

Nous n’avons pas ri long­temps.

10 minu­tes après le début de l’inter­pel­la­tion, 3 autres véhi­cu­les de la police natio­nale, dont la BAC sont arri­vées sur les lieux. Les deux pre­miers flics ont laissé tomber la rigo­lade et sont entrés dans un rap­port de force. Comme s’il fal­lait prou­ver aux autres flics qu’ils savaient frap­per et faire croire que nous étions résis­tants !

Par la suite, pro­cé­dure clas­si­que de la garde à vue, on t’envoie d’une cel­lule à une autre, en pas­sant par l’éthylotest, la PJ, la fouille… La fouille tient le moment clé de l’his­toire. Pour ma part aucun pro­blème, même si le flic qui m’a fouillé s’est limité, mais pour S., et ça je ne l’ai vu que le len­de­main, ils lui ont démonté la gueule.

Je suis passé à la fouille avant lui, on s’est croisé dans les cou­loirs, et aus­si­tôt qu’il est entré dans le local de fouille, je n’ai pas entendu quelqu’un se faire fouiller, mais quelqu’un se faire tabas­ser. Le len­de­main une fois que l’on décide de te trans­fé­rer je réap­per­çois S. dans le cou­loir ! Oeil cocar­disé, boucle d’oreille arra­chée, S. titu­bant… Je viens de com­pren­dre les bruits étouffés de la salle de fouille après mon pas­sage.

Après notre trans­fert au com­mis­sa­riat du 7e, nous avons été mis dans une autre cel­lule avant de passer devant l’IPJ pour les dépo­si­tions. Cette cel­lule rem­plie de pisse et où l’on ne pou­vait poser le pied a fait rire les flics quand il m’ont vu mar­cher dedans car ils m’avaient retiré mes lunet­tes et je n’y voyais pas à 1 mètre.

Lors de notre sortie j’ai attendu S., qui est sorti un peu après moi avec ces pre­mière paro­les : « J’ai jamais eu aussi peur de ma vie ».

Est-ce normal quand on sort du com­mis­sa­riat, même si c’est pour une petite dégra­da­tion de bien publi­ci­taire ?
Merci.

P.-S.
Le tag a été effacé dés le lendemain, mais la tête de S. a gardé des traces pendant deux semaines…

Source : CLAP33

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